« Un salon qui rayonne bien au-delà des frontières algériennes »
À quelques heures de l’ouverture du salon Djazagro 2024, interview croisée entre Chantal de Lamotte (directrice du salon) et Nabil Bey Boumezrag (directeur Algérie de Promosalons)
Quelle place tient Djazagro sur le marché des salons en Algérie ?
N.B.B : C’est un salon qui sort vraiment du lot, avec une offre diversifiée qui couvre toute la chaine, de la transformation de la matière première au produit fini. Le nombre de ses exposants, la qualité de ses visiteurs en font vraiment un événement à part, un salon qui rayonne bien au-delà des frontières algériennes.
C.d.L : Ce sera plus vrai encore pour cette édition 2024 ! Cette année, nous allons accueillir 600 exposants venus de 28 pays, avec 27 % d’entreprises algériennes parmi les exposants. 23 000 visiteurs professionnels sont attendus. L’offre du salon se renouvelle, avec de nouvelles animations comme Djaz’Pack sur le thème de l’emballage mais aussi 30 % de nouveaux exposants, venus notamment des secteurs « matériels et équipements » et « produits alimentaires et boissons ».
Quelles sont les attentes spécifiques du secteur agroalimentaire en Algérie ?
C.d.L : Il faut d’abord mesurer l’importance de ce secteur, dynamique et en pleine expansion. L’agroalimentaire, c’est un marché de 14 milliards de dollars en 2022, avec une croissance annuelle de 7 %, c’est la 2e industrie du pays après les hydrocarbures.
N.B.B : L’agroalimentaire est une locomotive pour l’économie nationale, avec un essor important à la faveur des politiques de développement menées ces 20 dernières années. De ce fait les attentes et les besoins sont énormes car le secteur doit parvenir à intégrer les différentes productions locales et s’engager dans un vrai processus de transition, en impliquant davantage le transformateur pour aller vers des circuits courts.
Quelles tendances voyez-vous émerger sur ce marché ?
N.B.B : D’abord produire et transformer localement, c’est d’ailleurs la stratégie encouragée par l’État. C’est à cette tendance qu’ont adhéré beaucoup d’opérateurs afin de développer les filières agricoles et agroalimentaires. Ensuite, dans un avenir proche, une fois la demande locale couverte, les transformateurs pourront se tourner davantage vers les marchés de l’export.
C.d.L : À ceux qui s’interrogent sur les tendances du marché algérien, je conseillerais vivement d’assister au cycle de conférences de notre Agora des Experts ! Pendant 4 jours, ce cycle permettra de se projeter vraiment dans le futur de l’agroalimentaire algérien, avec des conférences sur des sujets tels que la valorisation des produits du terroir, l’état des lieux du marché bio, la sécurité sanitaire, l’emballage actif, l’exportation… Et la tendance sera également au cœur de notre concours Djaz’Innov, destiné à distinguer les innovations qui pourront stimuler le développement de l’industrie agroalimentaire régionale. Cette offre renouvelée nous permet de faire vivre notre vocation : être une porte d’accès privilégiée à l’innovation agroalimentaire en Afrique du Nord.