La directrice de Djazagro, Chantal de Lamotte, célèbre les 20 ans d’un salon devenu incontournable et emblématique de l’industrie agroalimentaire. Elle nous confie ses attentes, ses espoirs et ses ambitions
Quelles sont les nouveautés prévues pour l’édition 2023 de Djazagro ? Comment cette nouvelle édition se positionne-t-elle par rapport aux éditions précédentes ?
Cette édition a une saveur spéciale pour Djazagro car nous célébrons les 20 ans du salon. Dans cette optique et afin de refléter l’image moderne et dynamique du salon, une nouvelle charte graphique a vu le jour, alors que les outils de communication ont été repensés. Côté exposants, 600 entreprises et marques sont attendus, provenant de 27 pays. On note la présence, ou plutôt le retour, d’un nouveau pays, l’Inde, qui s’appuiera sur une participation collective bien plus importante que par le passé, le retour de la Chine avec près de 110 entreprises, et une mobilisation importante de l’Italie, de la Turquie et toujours autant de la France, mais aussi une forte augmentation de la présence algérienne avec 150 entreprises.
Par ailleurs, Djazagro proposera une offre du même niveau qu’en 2019, l’édition avant Covid, avec 25% d’exposants qui participent pour la première fois. Le salon s’étalera sur 3 halls: Hall Central, Hall A et Hall C. Nous avons décidé de reconduire le Concours de l’Innovation, Djaz’Innov, qui permet aux entreprises de présenter leurs meilleures innovations à un jury d’experts. Enfin, relevons la mobilisation de la communauté digitale et d’influenceurs algériens.
Comment le salon Djazagro s’adapte-t-il aux changements du marché de la production agroalimentaire ? Comment cette nouvelle édition reflète-t-elle les tendances actuelles du marché ?
Depuis sa création en 2003, Djazagro a fait évoluer son offre pour être en accord avec le développement agroalimentaire en Algérie. Le salon couvre toute la chaîne de l’agroalimentaire, du process au conditionnement, en passant par le froid industriel, les ingrédients, la manutention ou encore la traçabilité.
Le marché algérien est en croissance avec une demande de plus en plus importante de produits diversifiés et de qualité. Les aspects de sécurité et de qualité alimentaire sont plus présents dans les demandes des consommateurs et donc dans les professionnels du salon. Ces aspects seront abordés à un double niveau sur le salon : sur les stands des exposants et au travers d’interventions sur l’Agora des Experts.
L’aspect conditionnement et emballage alimentaire fait partie des tendances actuelles du marché qui se retrouve sur plusieurs volets du salon :
- 28% du salon est consacré à ce seul secteur (en nombre exposants) ;
- Des conférences sur le sujet ;
- Des produits nominés à Djaz’Innov.
Pouvez-vous nous donner un aperçu des conférences et des ateliers qui seront proposés lors de cette édition de Djazagro ? Quels seront les sujets clés abordés pendant cet événement ?
L’Agora des Experts représente une opportunité unique de se projeter dans l’avenir de l’industrie agroalimentaire. Organisé en partenariat avec Nutrimarketing, le programme des conférences va aborder des thèmes pointus, comme la qualité, notamment au regard des textes de lois régissant le concept HACCP en Algérie, la formation des professionnels, mais aussi les enjeux liés à la planète et l’environnement, des sujets d’ampleur en Algérie. Enfin, le salon met sur pied “la Boulangerie de Djazagro”, une authentique boulangerie industrielle qui permettra aux visiteurs d’assister à la fabrication de baguettes, des pains croustillants ainsi que des produits traiteurs alléchants.
L’Agora des Experts représente une opportunité unique de se projeter dans l’avenir de l’industrie agroalimentaire.
Comment évaluez-vous l’état actuel du marché de la production agroalimentaire en Algérie ? Quels sont les principales opportunités et défis pour les professionnels du secteur ?
L’industrie agroalimentaire algérienne a connu une forte croissance mais la production locale ne suffit pas à couvrir tous les besoins de consommation de la population. C’est pourquoi les diverses politiques gouvernementales encouragent depuis de nombreuses années le développement des industries locales, en particulier pour les huiles alimentaires ou le lait. Les exportations de dattes sont très importantes, d’autres produits sont en cours de développement comme l’huile d’olive, les assaisonnements…
En tant que directrice du salon, quel message souhaitez-vous faire passer aux professionnels du secteur de la production agroalimentaire ? Quels sont les principaux objectifs du salon et comment peut-il aider les entreprises à se développer et à réussir sur le marché ?
Djazagro s’impose comme un facilitateur des échanges commerciaux et des partenariats internationaux. Le salon contribue au développement de l’industrie agroalimentaire dans les pays d’Afrique du Nord et principalement en Algérie. Nous sommes le rendez-vous dédié à tous les acteurs de l’agroalimentaire le plus important en Afrique du Nord. Pour les exposants, Djazagro est ainsi l’opportunité de mettre en avant leur savoir-faire et de montrer leurs dernières avancées technologiques. Pour les visiteurs professionnels, Djazagro permet de se projeter dans l’avenir en découvrant les innovations, en s’informant sur les meilleures pratiques dans leurs domaines et ce, afin d’améliorer la compétitivité de leur entreprise.