“Djazagro permet de rester connecté aux nouveautés”
Managing Director de Glaces Mosta, Mohamed Bouamrane a profité de sa venue sur le salon pour faire de la veille et trouver de nouveaux fournisseurs. Une expérience que le dirigeant juge enrichissante
Mohamed Bouamrane est un visiteur assidu de Djazagro. C’est tout naturellement qu’il s’est rendu à cette nouvelle édition où il est resté plus longtemps que d’habitude, intéressé par différentes solutions proposées par des exposants. Le Managing Director de Glaces Mosta explique, en exclusivité pour Djazagro Daily, comment il a préparé sa venue et quels bienfaits il en a retirés.
Présentez-nous votre entreprise…
Glaces Mosta est une société familiale fondée en 1992 par mes parents. Aujourd’hui, ma mère, mon frère et moi-même sommes aux manettes, avec une responsabilité bien précise pour chacun d’entre nous. Mon frère s’occupe des parties administrative, financière et marketing ; ma mère gère l’hygiène, la sécurité alimentaire, la qualité, les ressources humaines ; quant à moi, je suis en charge de la formulation, la production, la maintenance et tout ce qui est technique. Etant une entreprise de production de crèmes glacées, notre activité est très saisonnière. En saison, on peut atteindre 200 employés pour une trentaine en basse saison. Notre site de production se situe à Mostaganem, on envisage une extension sur le même site pour l’année prochaine. Nous sommes un acteur important de notre secteur en Algérie.
Quels sont les enjeux et les contraintes que vous rencontrez ?
La principale problématique concerne les délais pour recevoir les matières premières. Actuellement, ils sont très importants. A l’exception du sucre disponible localement, nous importons la quasi-totalité de nos matières premières. La matière grasse provient d’Indonésie et de Malaisie ; les lactoremplaceurs d’Europe ; les solutions stabilisantes de Suisse ; le cacao des Pays-Bas ; les arômes viennent d’Algérie et de Suisse. Le prix des crèmes glacées est très bas en Algérie ; on ne peut pas se permettre d’augmenter nos prix, sinon nos produits ne vont pas se vendre. Nous sommes axés sur la quantité, nos équipements débitent beaucoup de produits dans un secteur très concurrentiel.
J’ai appris beaucoup de choses lors de ma visite à Djazagro.
Dans votre métier, quelle importance ont les salons comme Djazagro pour trouver des fournisseurs ?
On pense qu’on n’est jamais parfait, on peut toujours trouver de meilleures solutions, de meilleurs produits. On appelle cela faire de la veille technologique. Il y a toujours des innovations, il faut rester connecté. Nos fournisseurs d’ingrédients découvrent toujours de nouvelles fonctionnalités sur tel ou tel ingrédient, sur les protéines, les émulsifiants… Ces deux dernières années, on a connu une flambée des prix sur la gomme de caroube avec un kilo qui est passé de 10 euros à 100 euros et plus. Il a fallu substituer la caroube avec d’autres gommes, d’autres émulsifiants pour garder la même qualité et la même stabilité d’un produit très fragile. Les discussions sur les salons ont permis de trouver de nouvelles solutions, d’essayer de nouveaux produits. De la discussion jaillit la lumière.
Que venez-vous chercher sur cette édition de Djazagro ?
Nous avons acquis une partie des équipements pour notre future extension. Je suis venu prendre des renseignements sur la partie frigorifique, le traitement de l’air, pour trouver de nouveaux fournisseurs d’emballages afin de sécuriser nos approvisionnements. Il y a toujours un fournisseur que l’on ne connaît pas et que l’on va rencontrer sur le salon. On trouve aussi de nouvelles qualités de produits, de nouvelles qualités d’emballages qui se comportent mieux sur nos machines, qui protègent mieux nos produits ou leur donnent un meilleur aspect. J’ai appris beaucoup de choses lors de ma visite à Djazagro. J’ai également rencontré des fournisseurs d’ingrédients assez intéressants. Djazagro suit les tendances, c’est intéressant. Je viens tous les ans. Cette année, j’ai vu beaucoup de producteurs d’emballages. Et j’y ai passé plus de temps que d’habitude.
Comment avez-vous préparé votre visite ?
Certains fournisseurs nous connaissent déjà ; on avait pris rendez-vous avec eux. Sinon, c’est comme faire du shopping ! Il faut vraiment prendre le temps, bien regarder, bien discuter. Parfois, on entre dans un stand sans penser qu’il va être intéressant pour nous et on repart avec de nouvelles idées, de nouvelles informations. C’est toujours enrichissant. Ça permet de revoir aussi des personnes que l’on n’a plus vues depuis un moment, notamment à cause du Covid. Rien ne peut remplacer le contact sur les salons.